You are currently viewing Le hameau de Franquevaux à l’honneur avec la Ballade du Moine

Les 16 et 17 Septembre ont eu lieu la 40ème édition des journées européennes du patrimoine.

Notre groupe de passionnés innove et propose cette année en plus de la ballade du Tèfle*, la ballade du Moine afin de découvrir le petit hameau de Franquevaux construit sur les vestiges d’une abbaye cistercienne dont certaines traces restent visibles chez les particuliers*.

Pour se faire, un petit cours d’histoire sur l’ordre cistercien et la règle stricte de Saint-Benoît s’imposaient au préalable car indissociables de la formation de Franca Vallis.

Durant deux heures, tels des « bons moines de Franquevaux », nous avons imaginé et laissé vagabonder notre esprit à la construction de l’église, du cloître, des dortoirs, des réfectoires , des écuries, des chapelles, des cimetières avec des pierres de Fontvieille ….dans cet endroit choisi pour son isolement et sa sérénité, entouré de chênes kermesses et de salines abandonnées par les romains ; mesuré la puissance spirituelle, économique et politique de cette abbaye grâce au dur labeur des moines convers, des novices et des serfs, prié avec les moines de chœur vêtus de chasubles blancs, fait la lecture d’un chapitre, et nous nous sommes confessés publiquement. Puis nous avons donné nos propriétés pour le repos de notre âme et pour obtenir une place au plus près de Dieu ; essuyé disettes, famines, peste noire, incendies, saccages et pillages pour enfin finir disloqué et englouti.

Mais la Ballade du Moine c’est aussi imaginer le cris et les jeux des enfants dans son école primaire, les barriques attendant sur le quai de son ancienne gare* de nos jours disparue, ressentir la chaleur du feu et le battage cadencé du marteau sur le fer de la forge Redon* aujourd’hui endormie, sentir l’odeur âpre du raisin qui s’échappe de sa cave coopérative, laisser le vent vous fouetter sur son Pont enjambant le canal en laissant son regard se perdre dans les roselières à l’affût du mugissement du butor étoilé, retrouver son âme d’enfant sur le pont bascule en maniant la balance romaine Trayvou de la Mulatière, et pour finir un verre de l’amitié à la main, discerner les murmures et les louanges dans la chapelle sous les yeux bienveillants de la vierge Marie, qui a fait le serment de veiller sur ce hameau et d’y veiller toute sa vie.

Un grand bravo aux passionnés et à notre intarissable petit guide à la casquette blanche pour nous avoir fait découvrir la richesse, pour certains insoupçonnée, de ce quartier et redonner ses lettres de noblesse à un passé glorieux.

Nul doute qu’il doit faire bon vivre rue de la félicité ou rue de la croix, dans ces marais camarguais, entre taureaux et chevaux, entre humidité et humilité.

Réf. Archives voir plus
La ballade du Tèfle – La gare de Franquevaux – La forge Redon – Si l’histoire de l’abbaye nous était contée

Cendrine Touzellier

Native de Beauvoisin, je suis aussi très proche du village voisin Générac, village de naissance de mes quatre enfants. Amoureuse de la gastronomie de notre terroir et curieuse des lieux ,des arts, des lettres et des artisans qui font l'identité locale de notre belle région. Par ma participation à Voir Plus, c'est la transmission aux futures générations du savoir-être et du savoir-faire de notre territoire que je souhaite.
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