La nouvelle saison culturelle vauverdoise s’ouvre sur une exposition chantante et colorée avec Pauline, alias Paillettes & Mimosa, une artiste Nîmoise qui partage un univers intime et poétique. « Un beau pseudonyme pour un univers féministe empreint de mélancolique » a complété Laurence Emmanuelli lors du vernissage le 20 octobre. L’adjointe à la culture a présenté l’enseignante en arts appliqués, formée aux Beaux-Arts de Nîmes qui a toujours eu une prédilection pour les images imprimées, les encres, les estampes, la microédition.
L’artiste multidisciplinaire qui a complété sa formation en Allemagne et en Belgique, expose dans les galeries, boutiques ou simplement dans la rue avec ses collages ou peintures murales. Ses techniques, linogravure, xylogravure, pointe sèche, sérigraphie artisanale lui permettent de décliner ses œuvres oniriques.
A l’image des paroles de la chanson « Tu crois que je suis douce » de la chanteuse Clara Ysé qui a donné le titre à son exposition, l’univers de Paillettes & Mimosa parle d’un monde intime, rêvé ou vécu, tel un cheval en liberté, mêlant mélancolie, fougue et passion, entre nature et société.
« J’ai renoué avec le dessin voici un an » a expliqué Pauline au public venu nombreux découvrir l’artiste à Vauvert. Le maire Jean Denat qui a plébiscité l’ambiance colorée a posé la question, « Tu crois que je suis douce » avec ou sans point d’interrogation ? Une nuance à l’image de l’univers féminin avec ses facettes cachées qui se font échos, force et faiblesse, douceur et dureté…
La réponse est accrochée à l’entrée de l’exposition, les paroles de la chanson.
Exposition à l’espace Jean Jaurès jusqu’au 9 décembre
Les œuvres sont réalisées à la main et en séries limitées.
Instagram de Paillettes & Mimosa https://www.instagram.com/paillettesetmimosa/
Présentation vidéo de l’artiste https://www.youtube.com/watch?v=jW8q72pZw7E






Toi qui crois que je suis douce
Respecte quand je te repousse
Car les jours où l’ennui me course
Moi je sens la mort à mes trousses
Tu penses que je suis sage
Je maîtrise les mirages
J’arrive à te cacher ma rage
Je veux t’épargner mes naufrages
Si tu savais la haine qui coule dans mes veines
Tu aurais peur, tu aurais peur
Si tu savais la chienne que je cache à l’intérieur
Tu aurais peur, tu aurais peur
Tu parles de ma résilience
Mais tu ignores combien je pense
Que la colère et l’arrogance
Nous soignent autant que le silence
Toi qui crois que je maîtrise
Ma vie je la déréalise
Et quand la peur me paralyse
Je chante et j’éloigne la crise
Si tu savais la haine qui coule dans mes veines
Tu aurais peur, tu aurais peur
Si tu savais la chienne que je cache à l’intérieur
Tu aurais peur, tu aurais peur
Tu sais la tendresse est mon guide
Mais elle opère en terre aride
Ceux qui m’aiment ont le cœur solide
Et l’amour des choses candides
Si la mesure nous fatigue
Á se sauver on est rapides
Nos chevaux on les débride
Et on s’élance dans le vide
Si tu savais la haine qui coule dans mes veines
Tu aurais peur, tu aurais peur
Si tu savais la peine que je cache à l’intérieur