Messieurs les raseteurs !
Il va être bientôt temps de remettre la TENUE pour aller affronter l’adversaire TAUREAU dans l’arène.
Une tenue sans fioriture, simple, blanche, marquée de votre nom au dos. Nom, qu’il faudra alors mettre en avant lorsque le moment de l’affrontement viendra. Nom, qu’il vous faudra porter haut dans la fierté de votre bravoure, de votre témérité, de votre courage à vous porter à la tête de votre adversaire, dans la dignité de la gloire ou de l’échec. Quoi de plus beau alors que de porter cette tenue si simple – pas besoin de clinquant – vous êtes l’être qui brille, vous êtes celui qui aura la force, le courage, la témérité. Une tenue qui vous auréolera alors de son aura, de sa pureté à vous enhardir, à laisser votre peur aux vestiaires pour avoir ce moment qui vous emportera et emportera le public. Être fier de s’en vêtir car même pour celui qui n’est pas en haut de l’affiche, elle arrive à l’imposer dans la course ; elle est la course, la force, la puissance, la dextérité, l’adresse ; elle démarque, elle assure, elle rassure, elle impose.
Elle s’envole avec vous quand le Noir est derrière vous ! Elle se marque de votre sueur, de vos chutes, mais elle reste belle, car elle est vous, vos moments, votre course ; elle est votre empreinte, votre ADN !
Quand vous entrez en piste, le moment est magique de solennité, de prestance à vous voir ainsi vêtu de blanc.
Pour parfaire la tenue, certains enrubannent leurs doigts pour les protéger de la morsure de l’acier du crochet, pour que la main puisse avoir la puissance pour cueillir l’attribut. Un rituel !
Messieurs, cette simple tenue vous met au dessus du commun des mortels ; qu’elle brille encore longtemps dans le respect de la course pour qu’elle vous fasse entrer dans la postérité.
Marie-France Sabatié

Messiés li rasetaïre !
Bèn lèu faudra carga la tengudo ufanuso pèr ana afrounta l’avesàri « Biòu » dins li plan. Uno tengudo sènso flouriduro (sau ni òli), simplo, blanco estampihado de voste noum sus l’esquino.
Noum que faudra alor mestre en avans quouro lou moumen de l’afrountamen vendra.
Noum que faudra pourta aut dins la fierta de vosto valènci,de vosto temerita, de voste courage à vous pourta à la tèsto de voste avesàri, dins la dignita de la glòri o de la falido. Rèn de pu bèu alor , de pourta aquelo tengudo tant simplo- pas besoun de clin-clan- sias l’èstre que lusi, sias aquéu qu’aura la forço, lou courage, la temerita ; un abit blanc de parado qu’aureoulara (englouria) alor de soun aura, de sa pureta à vous douna d’alo, à leissa vosto pòu au vestiàrI pèr agué aquest moumen que vous empourtara e entirara lou publi.
Èstre fier de s’en vesti car meme pèr aquéu qu’es pas en aut de l’aficho, s’impauso dins la courso ; es la courso, la forço, lou poudé, lou biais, lou gaubi ; desmarco, asseguro, refourtis, genero lou respèt.
S’enauro emé vous quand lou « negre » es à voste quiéu ! Se marca de vosto susour, de vosti toumbado, mai a li sèt bèuta, car es vous, vosti moumen, vosto courso ; es vosto piado, voste ADN.
Quouro intras dins lou round, lou moumen es magi de soulenita, de prestanço de vous vèire vesti de blanc. Pèr fignoula la tengudo, d’ùni enribanon si det pèr lis apara de la mourdeduro de l’acié dóu crouchet pèr que la man pousquèsse agué la puissanço pèr culi l’atribut. Un rituau !
Messiés, aquelo simplo tengudo de rasetaire vous plaço subre li très quart di gènt ; que briho encaro long-tèms dins lou respèt de la courso, que vous fague intra dins la pousterita.
Nicolo e Ramoun lou 29 de jun 2023