David Photion, un authentique champion, passionné de tir sportif

Depuis tout jeune, il éprouve une réelle passion pour les armes et le tir. Aucun atavisme dans cette attirance, « C’est une passion personnelle car dans la famille il n’y a pas de chasseur, pas de tireur ».

Quelques essais ici ou là – ses premiers cartons, il les fait dans les fêtes foraines comme tout le monde – David Photion commence à pratiquer le tir vers 24-25 ans avec des collègues au stand de tir de Lunel. Pour débuter, il ne fait que de la cible, du tir de précision, puis peu à peu, il participe aux petits concours du coin, à des épreuves départementales, régionales. D’abord, en pratiquant le T.A.R. (Tir aux armes réglementaires) qui allie vitesse et précision. C’est du tir de précision mais avec des armes anciennes d’origine militaire. Il remporte ses premiers titres : Vice-champion départemental et vice-champion régional.

Puis vient le Fun-tir (ou Fun-Shoot), une discipline de tir sportif ludique « Vous pouvez tirer sur un truc en fer, une cible qui bouge ou différente de la cible standard. C’est pour faire des choses un peu plus marrantes. un peu plus fun. »

En même temps qu’il s’adonne à ses activités sportives, David se construit une nouvelle vie professionnelle. De sa passion, il va faire son métier. Carrossier peintre au départ, le maniement des armes va le conduire rapidement à se former au métier d’armurier. Puis, il passe d’un travail de technicien ajusteur mécanicien à celui de démonstrateur de vente.

Sur les stands de tir ou lors de compétitions entre clubs, il commence à se faire une petite renommée. Il rencontre des personnes qui l’encouragent à pratiquer le TSV (Tir sportif de vitesse).

Rapidité, précision, concentration intense le TSV est aussi un sport stratégique

Le tir sportif de vitesse, également connu sous le nom de « speed shooting », est un sport qui met l’accent sur la vitesse et la précision. Les tireurs doivent frapper des cibles le plus rapidement possible tout en minimisant les erreurs. Ils doivent être capables de réagir rapidement aux signaux de départ et de tirer sur les cibles dès qu’elles apparaissent.

C’est un sport mentalement exigeant. Les tireurs doivent être capables de gérer la pression et de rester calmes sous le stress de la compétition.

Le tir sportif de vitesse est aussi un sport stratégique. Les tireurs doivent non seulement être rapides et précis, mais aussi être capables de planifier leurs tirs de manière efficace.

Bien que ce ne soit pas un sport physiquement épuisant, une certaine endurance est nécessaire. Les compétitions peuvent durer plusieurs heures et les tireurs doivent maintenir leur niveau de performance tout au long de l’épreuve.

Pour pratiquer le TSV, David Photion doit trouver un club agréé qui dispose des structures et des équipements adaptés. C’est à Grabels, à proximité de Montpellier, qu’il va effectuer la majeure partie de sa carrière.

« Pendant plus de dix ans, je me suis entraîné et fait de la compétition avec le club de Grabels.
Je suis 2 fois vice-champion de France en TSV révolver. Après, j’ai fait 4ème, 5ème, 6ème et 7ème au championnat de France en division classique. J’ai fait 3ème au championnat de France en rifle – c’est au fusil d’assaut. Et après, j’ai fait les championnats du monde en équipe de France où j’ai fini dans les 30èmes au niveau mondial.
Après, j’ai tiré en Allemagne, en Italie, en République Tchèque, beaucoup en France… Le problème, c’est qu’il n’y a pas trop de compétitions dans la région. Le TSV, ça nécessite beaucoup de déplacements, du temps, du travail et de l’argent.
Quand j’ai préparé les championnats du monde je tirais 70 000 cartouches par an. Ça représente jusqu’à 2 000 cartouches par semaine. Ça commence à faire… »

Depuis deux ans, David a du se mettre en mode pause compétition. D’abord à cause du Covid. Les stands de tir sont restés fermés un certain temps. Et maintenant avec la guerre en Ukraine, c’est très compliqué au niveau des fournitures. Même s’il fabrique ses propres munitions, David éprouve des difficultés à se procurer la poudre, les amorces, les ogives. Sans compter que « les prix ont fait un sacré bond ».

Actuellement inscrit au club de tir de Beaucaire-Tarascon, il continue de s’entraîner en attendant de reprendre la compétition.

Mais ne croyez pas qu’il ait le temps de s’ennuyer. David Photion a plein d’autres passions sportives.

« Ça, c’est le problème !!! J’ai plein de passions.
Je fais beaucoup de moto, je fais du circuit en moto. Alors, ça, c’est pareil, ce sont des passions qui prennent du temps et qui me coûtent cher.
Je fais de la moto sur circuit, Alès, Lédenon… Je fais aussi partie d’un club de bikers…
La moto, je la pratique pour le loisir.

Des activités, j’en ai plein. Avant, je faisais de la boxe thaïlandaise. Et, j’ai été aussi Vice-champion de France de boxe thaïlandaise… mais bon, il y a longtemps.

Je fais du sport. J’ai toujours aimé la compétition. Dans tous les sports que j’ai pratiqués, que ce soit en voiture ou en moto ou en sports de combat, j’ai toujours fait de la compétition… Et des sports qui coûtent cher ! Si j’avais su, j’aurai fait de la course à pied. Il y a moins d’investissement en matériel. » (Rire)