You are currently viewing Vauvert : les Chats Vauverdois trouvent refuge grâce à la dynamique association de Stéphanie Cogniaux
Stéphanie Cogniaux, présidente de l'association Les Chats Vauverdois

Stéphanie Cogniaux a plus qu’une double vie avec les chats. Les félins l’ont toujours attirée et petite, elle n’avait de cesse de les apprivoiser, peu importe le prix à payer, morsure, griffure ou égratignure. Un animal fétiche qu’elle ne peut se résoudre à voir errer dans les rues, abandonné, affamé ou malade.

« Je dois être une réincarnation ! » s’amuse la jeune femme. Dès son arrivée dans le sud, voyant des chats dans un état catastrophique, la Bourguignonne se propose comme bénévole dans une association à Aigues-Vives. Rapidement, dynamique, pleine d’idées et de volonté, elle créée sa propre association sur Vauvert. « Mon mari m’a soutenue, peut-être le regrette-t-il aujourd’hui ! » Cela fait plus de cinq ans et Stéphanie est fière du résultat : une quinzaine de points de nourrissage dont la moitié avec abri, pour environ cent cinquante chats sauvages stérilisés, non adoptables mais nourris quotidiennement.

Mais son plus beau chiffre est 680 chats des rues adoptés depuis le démarrage des Chats Vauverdois. « Pas uniquement des chatons, des adultes et des chats en fin de vie. » Même les chats sauvages ont leur chance et peuvent aller en famille d’accueil. Les enclos du local permettent de favoriser le contact. « On s’enferme dedans avec des protections. Cela peut se faire en famille d’accueil aussi comme cela les chats se familiarisent avec les bruits de la maison, les enfants… En deux semaines, avec un travail quotidien, on sociabilise les chatons. Les adultes c’est plus compliqué. »

Si un chat est potentiellement socialisable, il est mis à l’adoption. L’association vérifie s’il a un propriétaire. Cela permet parfois de retrouver des chats perdus. « Une fois, on en a retrouvé un sur Gallician disparu depuis onze ans ! » Les animaux qui partent vers de nouveaux foyers sont soignés, identifiés par puce, stérilisés, vaccinés et ont un déparasitage complet. L’équipe n’a pas la capacité d’organiser des sorties pour capturer les chats errants ou malades. Elle se rend sur place lors de signalements.

Dans les locaux mis à disposition par la mairie, l’association a organisé une salle de soins et de quarantaine, des sanitaires, de nombreux rangements pour le matériel, la nourriture. « Tout est désinfecté ! » précise Stéphanie. Une pièce d’isolement et une grande salle commune digne d’un 4 étoiles avec canapés, arbres à chats, et un joli parcours mural. Les chats qui ne sont pas pris de suite en bénéficient lorsqu’ils sont sociabilisés.

Mais pour ce travail impressionnant tel une véritable entreprise, la présidente de l’association n’est pas seule. Une poignée de bénévoles fidèles l’entoure. « C’est bien mais il en faudrait plus ! Des vrais bénévoles, pas seulement pour venir caresser les minous ! » Le travail est quotidien et tous les jours de l’année. Il ne suffit pas de les nourrir, mais aussi, les soigner, observer leur comportement, leur santé, suivre les vaccinations, aller chez le vétérinaire, organiser les stérilisations. Pour sa cinquième campagne financée à moitié par la municipalité et moitié par 30 millions d’amis, pas moins de quatre-vingt chattes ont été stérilisées en 2023.

En plus du soin des chats, l’association se démène pour subvenir à ses besoins qui sont importants avec des frais vétérinaires de près de 40.000 euros par an. Aux contributions grâce aux adoptions s’ajoutent les dons, adhésions, loterie, ventes d’objet, en ligne ou aux puces. « Les gens donnent plus facilement des objets. Cela permet à tout le monde de contribuer avec ses moyens. » Stéphanie a trouvé des partenaires aussi, comme le pressing Flamant Rose qui a réservé une machine rien que pour les chats. Nathalie la gérante offre même la lessive. Les vétérinaires aussi, et certains fournisseurs. Récemment, un parrainage a été mis en place pour les vieux chats. Une vingtaine d’euros pour assurer les soins. Ils sont en famille mais soignés et parfois nourris par l’association. La famille d’accueil s’engage à faire les soins auprès du vétérinaire et envoie des photos régulièrement.

Malgré tous les efforts, le constat reste amer. « De plus en plus de chats sont abandonnés, non identifiés, malades, notamment dans certains quartiers de Vauvert. Pourtant l’identification est obligatoire depuis 2012 et des gens ne le font toujours pas ! » L’association qui est très sollicitée doit se cantonner à Vauvert, mais elle aide l’association du Cailar à se mettre en place. Stéphanie travaille dans le social, une vocation aussi, car elle aime les relations humaines. Mais les chats restent sa passion première et son rêve serait un jour de leur consacrer tout son temps et leur offrir un beau refuge qu’elle partagerait avec eux…

Prochain vide-grenier à Vauvert rue des Capelans, boulodrome, dimanche 21 avril.

Contact 07.68.33.76.87 Facebook Les chats vauverdois.

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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