
Vous allez constater que le fameux « c’était mieux avant » est une affirmation certainement erronée tant les dangers étaient présents en permanence. Qu’ils soient dus aux nombreuses guerres, à leurs convictions religieuses, aux épidémies, aux caprices de la météo et aux attaques de loups ou de brigands, nos aïeux ont du lutter contre ces dangers au quotidien pour survivre.
L’homme a depuis la nuit des temps, entretenu une relation houleuse avec le loup, un mélange de crainte et de respect selon les lieux et les époques.
Vous avez certainement entendu parler de la Bête du Gévaudan qui sévira de 1764 à 1767 et fera 134 victimes dans ce laps de temps aux environs de Saint-Chély-d’Apcher.
Et bien à Beauvoisin, en 1710 on pouvait également mourir suite à une attaque de loup.
Je précise que j’ai transcrit les actes sans en modifier l’orthographe et la syntaxe mais en ajoutant entre crochets quelque compléments pour en faciliter la compréhension.
Jeanne COURTIN décède le 31 août 1710 à l’âge de 9 ans, également mordue par un loup enragé.

L’an que dessus [1710] est morte Jeanne courtine [Courtin] fille de
françois courtin agée d’environ neuf ans morte de la
morsure d’un loup Enragé nous curé priyime [priâmes] a esté
Enterrée dans le simetiere de la parroisse de ce lieu
présents abraham et pierre courtin illétrez.
Le fils de François VANEL et frère d’Isabeau VANEL, mon aïeule en 9ème génération, va également décéder sept jours plus tard.

L’an que dessus [1710] et le 4e jour du mois de 7bre [septembre] est mort
Estienne Vanel fils de françois vanel en suite De la
morsure d’un loup enragé nous eure pryé a esté
enterré dans Le simetiere de ceste parroisse de beauvoisin
presents pierre roque Jean boudiol et autres tous Illetrez
Je précise que sur les actes de décès en général et plus particulièrement sur ceux de Beauvoisin, il est extrêmement rare de trouver la cause du décès. C’est donc une chance incroyable que le curé ait pris le soin de nous renseigner sur les causes de ces deux décès.
