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À l’initiative de la Majorale du Félibrige Anoliso Chevalier, le dossier pour obtenir le label de « Ciéuta Mistralenco » a enfin abouti ce 27 juillet 2024.

Avec les chevaux de la Nacioun Gardiano et de son vice-capitaine, Bérenger Aubanel, les danses assurées par les Arlatenco dóu Pantaï de Camargo de Vau-verd ( Anaïs Brun), tres chato de l’Escolo d’Argenço (Patricia Disset), li damo e chato de la « Conciergerie de l’Arlésienne » d’Uchaud ( Carole Doulaud),les lectures de textes de Frédéric Mistral par  l’Escolo Sian d’Aqui (Dominique Laporte), la musique par le Groupe Revoulun de Mauguio (Anne-Marie et Germinal Erruz) et le chœur Vocissimo exceptionnellement dirigé par Pierre Néri (en l’absence de Chantal Bastide) et en présence du Capoulié du Felibrige, Paulin Reynard, le Baile Pèire Imbert, le responsable de projet « Ciéuta mistralenco » Gabriel Feutrier, le Maire de Vauvert, Jean Denat, Katy Guyot, Conseillère Régionale, Bruno Pascal, Conseiller Départemental, Laurence Emmanuelli, adjointe à la culture, Philippe Reig, Sendi de la Mantenènço de Gard, Adeline Martinez, souto-sendi de l’Hérault, Nicole Eyral, souto-sendi du Gard , de nombreux amis de la Nation et  des villageois  ont tenu à participer à cette belle reconnaissance.

Merci à Nicole Eyral pour sa participation

Intervention de Jean Denat, maire de Vauvert

Car Capoulié dóu Felibrige, cars ami felibre, mantenèire, majourau, cars ami afeciouna e afouga di tradicioun, de bouvino e de roussatino, cars ami de Sian d’Aqui que fan clanti la lengo nostro, cars ami…

« Ciéuta mistralenco » (Cité mistralienne) est un label créé par le Félibrige en 2022 dans le but de distinguer les communes qui protègent, promeuvent et valorisent le patrimoine culturel et naturel local, qu’il soit matériel ou immatériel. Pour certaines, cela peut devenir un objectif, un encouragement, une motivation. Pour d’autres en revanche, ce sera une reconnaissance de ce qu’elles font déjà, et parfois depuis longtemps, mais de façon quasi- « anonyme ». On pourrait dire aussi de façon « naturelle », sans avoir forcément conscience que cette façon de faire et de vivre, ce « biais de viéure » comme on dit ici, constitue un véritable engagement pour la sauvegarde d’un patrimoine précieux et unique.

Rappelons que le Félibrige a été fondé en 1854 par Frédéric Mistral et ses amis poètes et que c’est l’une des plus anciennes associations de défense, de maintien et de promotion de la langue, de la culture, de la civilisation et de l’identité des pays d’Oc. Celui-ci s’étendant sur 32 départements du sud de la France, des Alpes aux Pyrénées, du sud de Lyon à la Méditerranée.

C’est donc autour de la figure, du renom, et donc du nom, de Frédéric Mistral, le poète au premier Prix Nobel de littérature en langue régionale, que s’est construit ce label, tant le Maillanais a consacré sa vie à défendre et à promouvoir la langue et la culture de son « pays ». Celles entre Rhône, Alpilles et Durance d’abord, puis de tout le Midi de la France. Aujourd’hui, ce sont 32 départements du pays d’oc qui sont rassemblés et se reconnaissent sous la bannière de l’étoile à sept branches du Félibrige, pour conserver leurs particularités, en priorité leur langue, sans jamais renier ou rejeter les autres.

Ici dans le Gard et en Languedoc, dans cette commune limitrophe des Bouches-du-Rhône, le Rhône n’est justement pas une frontière culturelle, et Vauvert est tout imprégnée de culture provençale et camarguaises, par son histoire et ses coutumes, plus particulièrement ses traditions taurines et sa bouvine. La culture languedocienne ruisselle tout doucement depuis Nîmes à travers les Costières mais dans le sud du département, taureaux, chevaux, gardians et marais nous rappellent les frontières de la zone humide, le delta du Rhône géologique, dans lequel la Camargue gardoise est totalement incluse.

Les traditions, us et coutumes, qu’ils soient taurins, sportifs ou populaires, comme les rites de Noël par exemple, sont les mêmes. La « veillée calendale » de Sian d’Aqui nous le rappelle chaque année. Quant à la langue, c’est bien le provençal rhodanien qui est parlé ici et même enseigné depuis 1997. Toujours, bien sûr comme partout, enrichi de particularités et habitudes dialectales, le patois de chacun comme l’on peut dire sans aucune vergogne.

Une charte a été élaborée par le Félibrige organisée autour de 4 pôles et il s’est trouvé que rapidement, la ville de Vauvert a coché toutes les cases. Rien de bien étonnant, vous l’aurez compris. La municipalité a commencé à s’y intéresser dès le début, en 2022, pour signer son dossier d’engagement dès mars 2023.

Parmi les critères :

Avoir dans la ville une rue ou un lieu dénommé « Frédéric Mistral » ? 

La salle Mistral, qui jouxte la salle Bizet, existe depuis des décennies et à l’occasion d’une commémoration mistralienne en 2014, une plaque explicative a été officiellement dévoilée. Sans oublier l’impasse Frédéric Mistral, la rue Mireille (l’héroïne de Mistral), la résidence Frédéric Mistral, qui se trouve rue Théodore Aubanel, l’un des autres fondateurs du Félibrige…

Favoriser l’existence d’une association provençale transmettant la langue ?

Des cours de provençal ont été instaurés par Annelyse Chevalier en 1997, quelque temps après son arrivée à Vauvert où il y en n’avait pas, ou plus. D’abord en tant qu’atelier au centre Robert-Gourdon d’abord, puis en tant qu’association, Sian d’Aqui, devenu « escolo felibrenco » en 2016 et qui poursuit, 27 ans après, ses activités d’enseignement et de diffusion de la langue, ainsi que de la découverte du patrimoine naturel et culturel provençal-camarguais-languedocien.

Quant aux fêtes traditionnelles, il suffit d’évoquer nos fêtes votives, à Vauvert comme dans ses hameaux, où les festivités et animations s’articulent autour du taureau Camargue dans un environnement patrimonial exceptionnel. Entre les courses de bioù, les abrivado, les journées à l’ancienne, les défilés et capelado, les soirées bouvine… Tout respire la culture locale, l’identité des pays d’oc, avec un évident et naturel mélange des générations, des milieux et des genres.

Pour ce qui est de la reconnaissance et la mise en valeur du patrimoine, qu’il soit naturel ou culturel, il se déploie lui aussi autour de la bouvine et de la langue d’oc dans des lieux aussi emblématiques que les Iscles, le centre du Scamandre, les Tourradons, Montcalm, Sylvéréal… L’histoire de la commune étant entre les bonnes mains de Posquières Vauvert notamment.

Aujourd’hui, Vauvert devient la 2ème ville du Gard labélisée Ciéuta Mistralenco, après Fourques au mois de mai. En octobre, ce sera Nîmes… Et puis d’autres qui viendront s’ajouter à celles, déjà nombreuses, qui se distinguent en Provence.

Gramaci au Capoulié Paulin Reynard, gramaci en tóuti !

Osco e longo mai au Felibrige !

Osco au Lengadò e à la Prouvenço !

Osco à Vau-Verd !

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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