La force et le courage des femmes
Octobre Rose est l’occasion de célébrer la force et le courage des femmes. C’est un moment pour honorer celles qui luttent contre le cancer, celles qui ont survécu, et celles qui continuent de se battre quotidiennement.
Au Mas des Pointes, ce sont des histoires de peur, de résilience, de sororité et de bravoure qui nous étaient contées.
Le petit ruban rose
L’histoire démarre, façon bravade : Pascaline participe à une capéa pour son copain Pierrot. Elle descend dans l’arène avec le petit ruban rose accroché à son habit. Ses copines la taquinent en lui disant : « Alors, tu torées pour Octobre Rose ? » Et Pascaline de répondre : « Non, mais en octobre prochain, on toréera pour les femmes atteintes d’un cancer. »
Les copines ont de la mémoire… Pascaline un peu moins… l’hiver passe, puis le printemps arrive et en mai dernier, sur le ton de la galéjade, les « bonnes copines » rappellent à leur amie son défi : « Alors, tu en es où de l’organisation d’Octobre Rose ? »
Pascaline était passée à autre chose… mais la fierté, on sait ce que c’est…et la locomotive se met en route : les idées sont là… manquait plus qu’à trouver les wagons !
Pascaline commence à déplacer les montagnes, à parler à son entourage de ce pari un peu fou : « toréer et faire toréer » pour d’autres femmes. « Si elles font face avec bravoure à la maladie et à ses traitements, alors on peut, nous aussi, braver le taureau ! ».
Isabé, sa fille, Faustine et Pauline rejoingnent Pascaline.
Franquevaux, c’est petit, les nouvelles font vite le tour, et puis c’est pas loin de Gallician !
La photographe Kalian Lo se joint à l’aventure ; Pascaline pense à une exposition photo pendant l’événement. Kalian lance une annonce sur les réseaux : « cherche femmes, malades du cancer ou aidants pour séance photo » ; une heure après, les réponses commencent à tomber.
Pascaline voit grand : elle parle à son mari, Jean-Bernard, de son souhait de faire les séances photo dans les arènes de Nîmes.
Qu’à cela ne tienne, Jean-Bernard appelle Hadrien Poujol, Kalian prépare un dossier de presse, le projet est proposé aux gestionnaires des arènes et les autorisations arrivent.
Et voilà ces femmes en route pour l’endroit le plus emblématique qui soit, solidaires, résilientes, déterminées à montrer leur vitalité, leur faiblesse, sous l’œil bienveillant de Kalian Lo.
Patrick Varin et Pierre Ortali, en voisins et amis, viendront entrainer les toreras d’un jour.
Pierrot préparera le repas.
Les Amazones feront une démonstration avant la capéa.
Et puis les artistes et entrepreneurs locaux offriront généreusement des lots pour la tombola dont le bénéfice a été reversé à l’association l’Association La Vie en Rose, de Saint-Laurent-d’Aigouze.
Un groupe de danseuses « Baila Flamenca » viendra gracieusement animer cette journée, et montrer s’il en était encore besoin que la femme est belle, fière et noble.
Les amis, la famille prêteront main forte, qui à la communication, qui à la décoration, qui au service.
Les voisins manadiers amèneront leurs vaches.
…Le train au complet, ne manquait plus que le beau temps et les passagers pour que le voyage soit parfait. Et il le fut.
Le résultat ?
Au-delà d’une journée de don, ces femmes souvent seules avec leur souffrance, seules avec leur peur du lendemain, devant faire face au quotidien, ont trouvé des sœurs au-delà de leur propre famille. Ces femmes parfois mutilées, ont été admirées pour leur beauté, célébrées pour leur courage, comprises dans leur peur de ne pas pouvoir « vaincre » l’ennemi.
Le combat n’évite pas la peur et inversement. Il faut faire face. Pas le choix. C’est exactement ce que ce sont dit les quatre femmes qui ont toréé pour elles, avec la peur au ventre et le sourire aux lèvres !
L’esprit d’Octobre Rose a soufflé au Mas des Pointes. Défi relevé Pascaline Zapata !