Aller à la rencontre des empègues, c’est plonger dans l’art populaire et découvrir que le « street art » ne date pas de la dernière pluie, contrairement à ce que Wikipédia pourrait suggérer.
« L’empègue, art populaire/contemporain, histoire et territoire »
Le samedi 16 décembre, la salle de cinéma de Beauvoisin a été le théâtre d’une soirée dédiée à la présentation et à la dédicace du livre « L’empègue, art populaire/contemporain, histoire et territoire ». Ce livre, fruit d’une collaboration entre Claude Dubois, Jacques Durand, Jean Rouy, Frédéric Saumade et Clément Serguier, explore l’art unique des empègues, ces ornements qui décorent les portes et les façades des maisons de la Petite Camargue.
La soirée a débuté par une présentation de l’ouvrage. Les auteurs ont expliqué comment leur collaboration a permis de rassembler une telle richesse visuelle et historique, partagée par une quarantaine de villages, entre Vistre et Vidourle.
Clément Serguier a pris la parole en premier, exprimant sa gratitude envers les nombreux contributeurs qui ont enrichi le livre de leurs témoignages et recherches, citant pour le village de Beauvoisin, la contribution d’Evelyne Galinier et de son petit-fils, ainsi que celle de Claude Aubat.
Frédéric Saumade a ensuite partagé quelques anecdotes, exprimant le plaisir qu’il avait eu à contribuer à l’écriture de ce livre, où ses passions pour l’ethnologie et les tauromachies ont été pleinement satisfaites. Il a également souligné la collaboration avec le peintre Claude Viallat, qui a ajouté sa touche esthétique au livre, lequel comprend pas moins de 360 illustrations.
Claude Aubat a ensuite fait le récit du « travail de fourmis » qu’il mène depuis des années, traquant chaque nouvelle empègue pour compléter sa collection, aujourd’hui riche de 80 pièces dont il reproduit les pochoirs, les expose chronologiquement et recherche la signification des motifs. En effet, Beauvoisin a la particularité de choisir les motifs des empègues en fonction des événements historiques, sportifs ou sociologiques qui ont marqué la population.
Les Empègues de Beauvoisin
Parmi les empègues que Claude Aubat a recensées, la plus ancienne est celle du cheval, qui trône fièrement derrière le volet du Restaurant des Aubades ; elle date de 1893, ce qui laisse penser qu’il en reste encore à découvrir.
M. Aubat en a profité pour lancer un appel à la population : « Certaines empègues étaient collées à l’intérieur des cours des maisons. Si des propriétaires ont des empègues chez eux, il serait bien de le signaler pour qu’elles soient répertoriées. »
La soirée s’est terminée par une séance de dédicaces, et les participants ont été invités à partager un apéritif convivial, où les discussions ont continué autour de cet art unique et de sa place dans l’histoire contemporaine.
L’Empègue art populaire/contemporain, histoire et territoire aux éditions A L’asard Bautezar . |