
S’il est connu de tout Vauvert dans sa profession, ses talents d’artiste le sont moins. On le sait conférencier, écrivain, car Hugues Romano, passionné depuis toujours par l’image sous toutes ses formes, gourmand de musées, aime partager ses connaissances et n’en n’est pas avare.
L’ophtalmologue a souhaité fêter ses quarante ans sur Vauvert par une exposition un peu insolite. Avec sa verve et son humour, l’Arlésien a retracé son arrivée en Petite Camargue lors du vernissage, en duo avec le maire Jean Denat, deux figures du micro. Ce dernier a souligné le courage d’Hugues Romano de se mettre à nu. C’est en effet la première fois qu’il expose, un cadeau aux Vauverdois.



Si parler des peintres semble aisé pour Hugues Romano, dévoiler ses propres œuvres l’est peut-être moins. Que nenni ! L’artiste amateur a même accepté de simuler son atelier, un brin « bordélique ». Il faut dire qu’il dessine depuis l’âge de 6 ans et son imagination ne tarit pas.
Dans cette exposition, il a choisi le thème du miroir, une notion qui fait le lien avec son métier. Il étudie le regard et offre son regard sur l’art. L’œil fonctionne sur un mode spéculaire, qui réfléchit l’image comme un miroir. Si le miroir est un reflet, est-ce bien celui de la réalité ? Hugues Romano laisse le public réfléchir… Avec son propre regard, sa perception, il copie et détourne les œuvres classiques, utilisant la même technique que les anciens. Il dessine un fond de couleur, puis creuse en noir ou à la sanguine et rehausse à la craie.



Mais le reflet peut être aussi le rendu de ce que nous ressentons à l’intérieur, révélateur de l’invisible, à l’image de Narcisse. Le psyché n’est-il d’ailleurs pas aussi un miroir ? Hugues Romano livre donc un peu de lui-même aussi dans cette exposition. Les drapé et silhouettes dessinées sont comme un écho des travaux de sa mère qui était couturière. Les rendus et les ombres l’ont toujours interpellé. Il a été également bercé à Arles par les rencontres photographiques et les peintres.
Pour en découvrir plus, rendez-vous à Vauvert à l’Espace Jean Jaurès jusqu’au 28 février 2025