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Lors de l’inauguration officielle de travaux en divers endroits de notre territoire, nous avions consacré un article à la prévention des risques des inondations en Camargue Gardoise – Revoir cet article : http://voir-plus.com/?p=1281 – Aujourd’hui, nous avons voulu en savoir un peu plus sur le fonctionnement du service en charge de cette gestion. C’est au centre de découverte du Scamandre que nous avons rencontré Sonia Pagès, chargée de mission du SAGE – Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux.

Le SAGE est une démarche concertée pour l’amélioration de la gestion de l’eau sur le territoire. La concertation, s’établit avec les divers  acteurs sur le territoire,à savoir, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs et les coupeurs de roseaux (Sagneurs)

Certains de ces acteurs, souvent des propriétaires privés, sont regroupés au sein des ASA – Associations Syndicales Autorisées. Ces association, ont une expérience certaine de la gestion de l’eau puisqu’elles possédaient déjà des outils pour le faire. Toutefois des petits matériels dispersés étaient insuffisants pour avoir des performances suffisantes.

Nous retrouvons Sonia Pagès.

Après l’inauguration officielle l’automne dernier, pouvez-vous nous dire où vous en êtes en ce courant avril 2013 ?

Sonia Pagès –  Effectivement, depuis l’automne 2012, les travaux ont considérablement avancé. Plus précisément, la plupart  des stations de pompage en sont aux essais. Nous en prévoyons la réception dans les mois à venir. D’autre part, nous avons encore quelques ouvrages vannés qui sont en cours de travaux.

Quand ces diverses installations seront opérationnelles ? Qui sera en charge de les actionner en cas de besoin ? 

Sonia Pagès –  Les installations seront actionnées par le ASA sous l’autorité d’une cellule de crise. Cette cellule sera composée du Président de l’union des ASA, du Présicent du Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise, mais d’autres acteurs pourront y être associés.

Au sein du Syndicat Mixte, mon rôle en particulier, est d’animer le SAGE. Celui-ci doit être révisé. Le premier document date de 2001 et il est donc nécessaire de l’actualiser pour le mettre en conformité avec la réglementation. Il faut savoir que les grands enjeux SAGE sont : la gestion et la préservation des zones humides, la gestion des inondations et la restauration de la qualité de l’eau sur le territoire.

La station de pompage de Sylvéréal

Quels sont les moyens de contrôle de la qualité de l’eau ? 

Sonia Pagès –  La qualité de l’eau est vérifiée soit par des gestionnaires locaux en fonction de leurs besoin. Quant au syndicat mixte, nous avons un suivi régulier mensuel sur certains points de suivi qui visent à regarder des paramètres assez généraux comme la salinité, le potentiel d’oxydoréduction ou l’oxygénation, par exemple. C’est un réseau de suivi qui est global sur l’ensemble des lagunes méditerranéennes. Ces données collectées nous donnent une vision  sur de nombreuses années.

Depuis  10 ans environ, nous avons une série d’information, et cela nous permet de voir l’évolution de la qualité de l’eau. Par ailleurs, il y a d’autres structures de gestion comme le Conseil Général ou l’Agence de l’eau, qui ont des contrôles plus poussés sur certaines stations de suivi.

Qu’est ce qui fait, essentiellement, varier la qualité de l’eau ? 

Sonia Pagès –  La qualité de l’eau est impactée par plusieurs éléments. Il peut y avoir des pollutions d’origine agricole, mais aussi d’origine urbaine. Les déversements provenant des secteurs urbains, des stations d’épuration, Ces déversements dans le canal du Rhône-à-Sète provoquent un fort apport en matières organiques qui peut engendrer un phénomène d’eutrophisation sur certains domaines en eau. Les phénomènes naturels, aussi, comme la pluie qui provoque des ruissellements, peuvent charrier des polluants de toute sorte.

 

Sonia Pagès et Serge Colombaud devant des étudiants attentifs

Vous venez de faire un exposé à des étudiants d’une université Parisienne, pensez-vous qu’ils aient beaucoup participé ? 

Sonia Pagès – Il est vrai qu’il y a eu très peu de questions, mais c’était un exposé avec des données géographiques, géologiques précises. La gestion de l’eau sur notre territoire est une chose très complexe de part la complexité même des marais, des cours d’eau. C’était des étudiants en environnement, on leur expose des faits qui ne sont pas sujet à polémique et donc ça ne provoque pas de débat. Ils posent quelques questions bien spécifiques et puis c’est tout. 

Texte et photos : Edmond Lanfranchi

Centre de Découverte du Scamandre
Les Iscles – Gallician
30600 – Vauvert ; Tel. 0466735205

Guy Roca

Avec quelques amis intéressés par l'écriture, la photo, la vidéo, les nouvelles technologies de la communication, nous avons créé Vauvert Plus en novembre 2010. Avec la même passion, la même ardeur, la même ambition, je participe aujourd’hui à la belle aventure de VOIR PLUS, le journal numérique de la vie locale et des associations, de l’actualité culturelle et sportive en Petite Camargue.
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