You are currently viewing Du chapeau à la plume, Sandrine Cousi est devenue plumassière

Artisane d’art, Sandrine Cousi change de métier pour retrouver une passion d’enfance, les plumes. « Si j’avais su qu’il existait un métier à l’époque je l’aurais fait ! »
Créatrice textile pendant quinze ans, dans la confection de chapeaux et accessoires, elle prépare ses collections qu’elle présente dans les salons. Devenue maman, elle consacre en parallèle du temps à ses enfants. Sa mère à elle était couturière, un univers qu’elle a récréé autour des coiffes, mais avec ses matériaux favoris comme la laine polaire. Elle aime sa noblesse, sa douceur et sa chaleur, ce qu’elle retrouvera dans la plume qui deviendra son second univers. Petite, Sandrine accompagnait son père à la chasse. Elle était à la fois fascinée et choquée en ramassant les plumes, comme pour conjurer le sort des canards ou des bécasses, non pas comme un trophée, mais pour leur mémoire, en métaphore.

Il y a une dizaine d’années, Sandrine s’est formée au métier de plumassière avec l’envie de se consacrer enfin à cette passion qui attendait, tandis que les chapeaux gardaient toujours le dessus. Le confinement lui a permis de prendre le temps de la réflexion et le choix s’est fait naturellement. Aujourd’hui elle montre fièrement sa collection de plumes qui ne prend pas trop de place mais représente beaucoup. Une symbolique tout d’abord, pour sensibiliser à l’abattage des animaux, puis une légèreté touchante. La plume est aussi un matériau très isolant, utilisé pour la fabrication de vêtement ou literie, mais pour Sandrine, cela sera de la création artistique, le meilleur moyen de redonner un peu de vie aux oiseaux à travers l’œil du public.

Sur pied ou en aplat, côtoyant des végétaux ou apposées comme du papier peint de luxe, les plumes sont mises en valeur avec un nettoyage technique à la vapeur pour leur redonner éclat et légèreté. « J’aime quand elles frémissent ou se décrochent, au passage d’une personne, d’un souffle ou d’un courant d’air. C’est leur nouvelle vie. » La plumassière ne créée qu’avec des plumes données ou glanées, cela contribue à son inspiration. « J’aime connaître leur histoire, échanger avec les donneurs. »
Sandrine souhaite faire passer le message qu’elle récupère toutes les plumes.

Contact : 06 33 81 49 29

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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