You are currently viewing À Beauvoisin, les empègues retracent l’histoire du village.
histoires d'empègues

Les intervenants Claude Cazette, Yolaine Garnaud, Evelyne Galinier et Claude Aubat pour les Journées du Patrimoine.

La mémoire collective

La mémoire collective du village fait sa richesse et son identité, cette mémoire  d’histoires qui perdurait oralement, était transmise par les anciens.  Aujourd’hui, il en subsiste très peu de traces écrites, le temps les réduit à des bribes.

La conseillère municipale, Evelyne Galinier, dans le cadre des journées du patrimoine,  à organiser une exposition sur les « histoires d’empègues » avec des ateliers d’expression au pochoir.

Un beau succès pour cette exposition de plus de 70 dessins d’empègues du village répertoriés par Claude Aubat, un des premiers à s’être intéressé à ces pochoirs.

 

empègues
Iconographie Populaire Yolaine Garnaud

L’HISTOIRE RACONTÉE PAR CEUX QUI L’ONT VÉCUE


Evelyne Galinier

Claude Aubat
Claude Aubat

Yolaine Garnaud
Yolaine Garnaud

Marcel Cazette
Marcel Cazette

Point d’orgue de ces journées, des récits et témoignages animés par des intervenants passionnés par l’histoire de leur village.

Evelyne Galinier a remonté le temps et dressé l’historique de la tradition des abats et de l’aubade, propre à certains villages de traditions taurines camarguaises. C’étaient les conscrits (abats) aptes au service militaire qui essentiellement lors de la fête votive du village, faisaient l’aubade. Ils passaient de maison en maison en apposant sur la façade l’empègue  et récupérant au passage l’obole qui leur permettra de financer les réjouissances de la fête.

Claude Aubat, s’est attaché à répertorier et classer les empègues , du mot occitan « empegar » qui signifie  « coller« , « appareil photo en bandoulière, à vélo ou a pied, j’ai arpenté les rues du village pour photographier tous ces dessins, aidé par Sébastien Peres employé à la mairie« . Claude a dressé un inventaire de toutes ses empègues, de la plus ancienne,  1894 représentant un cheval avec les initiales RF (République Française), des motifs choisis en fonction d’un fait marquant régional ou national qui avait eu lieu dans l’année « 1951 un crocodile, montée de Nîmes en 1ere Division, 1988 un crochet de raseteur jubilé Gérard Barbeyrac, 1970 premier pas sur la lune … ainsi que des motifs faisant la part belle à la bouvine ». Confection des empègues avec les pochoirs en fer, contre plaqué ou plastique, » à l’époque le motif était coloré au blaireau de barbier, aujourd’hui c’est à la bombe« . Il nous livre des anecdotes de son vécu  » Dans les années 60 les maisons étaient honorées de recevoir l’empègue, pas d’interdiction et surtout il ne fallait oublier personne, on passait la 1ere nuit de la fête , le secret était bien gardé et le matin les habitants découvraient le dessin, les remarques allaient bon train… les musiciens et abats parcouraient les rues du villages pour récupérer l’obole « .

Yolaine Garnaud, nous a présenté son travail de gravures au travers de son livre d’artiste « Les Empègues de Beauvoisin de 2020 à 1919« , iconographie populaire d’après les recherches de Claude Aubat et Sébastien Péres.  » La tradition des empègues m’a toujours intéressée, Petite j’avais repéré – l’éléphant- avec l’année de ma naissance sur le pilier de ma maison et des murs en allant à l’école, cet éléphant m’appartenait« .  Une édition de 74 gravures qui montrent en particulier l’importance de la bouvine dans le village. Elle puise son inspiration dans les traditions taurines avec ses dessins à la mine de plomb de 17 têtes de taureaux comme Cosaque, Vovo, Pascalet entre autres,  et la représentation de leurs cornes. Cette artiste est attachée à l’histoire de son village et a illustré le mémoire de l’historienne Françoise Gibon sur « Douze Femmes de Beauvoisin en 1750 ».

Marcel Cazette, sur un autre registre nous a conté la fête de la place de la grande Fontaine, dans l’année d’après guerre. Une fête de la liberté retrouvée, organisée par les résidents du quartier comme une comédie. Le préfet du Gard, en personne devait faire l’honneur de sa présence lors de cette  manifestation festive. Une mascarade où le faux préfet fut accueilli à la gare de Beauvoisin et conduit en fanfare jusqu’à la place de la Fontaine. Marcel Cazette termina son récit par une chanson « Ami de Beauvoisin » repris en cœur par le public (vidéo).

Instant vidéo


expression au pochoir
expression au pochoir

Le bâton major des conscrits
Le bâton major des conscrits

Le public
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