Ce dimanche 13 mars à 11 heures dans le cadre des matinées musicales, l’école de musique et la communauté de communes de Petite Camargue proposent un ciné concert exceptionnel.
« En hommage à Harry Langdon et son film « Plein les bottes » (Tramp, tramp, tramp) sorti en 1926, nos trois musiciens Roberto Tricarri, Maxime Dupuis et Jean Mach vont faire voyager les spectateurs au temps d’antan à travers un ciné-concert remarquable. »

Harry Langdon (1884 – 1944)
Acteur des années 20, il possède un génie comique époustouflant qui le place à la hauteur de Chaplin et Keaton. Son mentor, ciseleur de gags, n’est autre que Franck Capra . Adulé par les surréalistes, il incarne un homme-enfant qui porte un regard naïf et innocent sur le monde et les gens qui le composent.
A l’instar de ses contemporains Chaplin et Keaton, Langdon a eu une descendance . Quelque chose de Langdon survit encore, ici chez Kitano, là chez Kaurismäki ou chez Roy Andersson…
Harry Langdon se produit dès son plus jeune âge dans des cirques et des théâtres burlesques. Il est bientôt repéré par Mack Sennett, l’un des producteurs les plus en vogue du cinéma burlesque, dont la compagnie (Keystone Studios) produira ses plus grands succès des années 1920.
La rencontre avec le jeune Franck Capra, futur génie de la comédie américaine, va propulser cet acteur au panthéon des comiques . Il tourne avec eux les trois plus gros succès de sa carrière The Strong Man, Tramp, Tramp, Tramp et Long Pants .Grâce à de tels metteurs en scène, Harry Langdon parvient à développer un jeu d’acteur tel qu’il rivalise avec Charlie Chaplin, Buster Keaton et Harold Lloyd – le trio de vedettes de l’époque.
En 1926-1927, Harry Langdon décide de fonder sa propre société de production, devenant ainsi scénariste, réalisateur et interprète de ses films. Le comédien perd son argent et son public. On peut dire qu’il eu une carrière brève mais fructueuse.
Sa bouille de clown triste a marqué le cinéma de cette époque.

La musique
Composition musicale : Roberto Tricarri
« Une création cinéma-concert est pour moi une aventure toujours renouvelée. Chaque rencontre avec un nouveau film remet en jeu mon approche musicale, définissant ainsi l’orchestre dans sa composition et sa personnalité.
Harry Langdon a créé un personnage burlesque complexe. Les situations comiques se développent dans une sorte de temps suspendu, déployant une dimension poétique et une modernité intacte.
Le violoncelle porte cette superposition obstinée de l’enfant sur l’adulte, utilisant la dualité d’un jeu classique avec celle plus inattendue d’un son travaillé numériquement en direct.
Les saxophones, clarinettes et cuivres apportent leur ciselé festif et leur liberté de ton.
L’accordéon, populaire et déjanté, peut alors quelquefois souffler le feu.
Le piano, quant à lui, est le médiateur attentif de ce voyage musical et cinématographique ».
Roberto Tricarri
