You are currently viewing Vauvert : une graphothérapeute pour enfants

Peggy Furlani, enseignante en primaire, s’est formée en graphothérapie. Elle aide les enfants qui ont des difficultés en écriture, pour éviter les blocages et la perte de confiance en soi. Si le terme conjugue graphologie et thérapie, Peggy préfère le mot pédagogie. « Dans l’écriture, des traits de personnalité ressortent, mais l’analyse n’est pas mon objectif » précise-t-elle, « les enfants cumulent souvent les difficultés. Soulager un problème d’écriture peut leur permettre de se concentrer sur d’autres déficits. »

Enseignante depuis 30 ans, elle connaît bien les problèmes que rencontrent les enfants en primaire. « C’est compliqué dans les classes de s’arrêter sur chacun des élèves. Quand il y a un souci, on renvoie sur un professionnel mais l’enfant ne peut aller voir tous les spécialistes. »
Peggy s’est formée pendant le confinement. « Quand j’ai pris la classe de CP, je me suis rendue compte à quel point l’écriture était importante, au niveau du programme et des capacités. Je me suis penchée sur la question. »

Le graphothérapeute intervient sur la rapidité d’écriture, la douleur et la lisibilité, des critères qui peuvent se cumuler. « La tenue du crayon est primordiale » précise Peggy, « avec la multiplication des écrans, de mauvaises positions se mettent en place car ce ne sont pas les mêmes muscles qui sont sollicités. » Tenir son crayon ou sa main correctement, avoir une écriture liée et lisible, ce sont les objectifs. A cet âge, l’écriture est plus liée au physique qu’au caractère de l’enfant. Ce sont les parents qui demandent de l’aide ou l’enseignant. Le problème peut être uniquement esthétique ou bien venir d’un mal-être plus profond. Si c’est le cas, Peggy renvoie vers un autre spécialiste. « L’enfant peut avoir simplement peur de mal faire et se bloquer suite à des réflexions » ajoute-t-elle.
Faire d’une corvée un plaisir, c’est le but des séances qu’elle propose avec des techniques de relaxation et de respiration. « On commence par mettre à l’aise, discuter, dégager une image positive de l’enfant. Ensuite vient la partie instrumentale, assouplissement du poignet, délitement des doigts puis travail sur les formes prescripturales, ponts, boucles et enfin sur l’écriture.

La vauverdoise a démarré cette petite activité en mai dernier par conviction. Elle accueille chez elle dans une petite pièce aménagée en classe. Elle est satisfaite des bons résultats de ses élèves. « Il y a réellement une progression rapide au bout de quelques séances. » Aux conseils s’ajoute le choix des bons outils, des stylos ergonomiques, de l’encre qui sèche rapidement pour les gauchers. Encouragée, Peggy envisage plus tard d’aider aussi les adultes suite à un accident ou traumatisme, avec une perte de gestes. « Cela me plait d’apporter un peu de bien-être par l’écriture. »

Nathalie Vaucheret

Originaire de Paris et après avoir vécu quinze ans dans l‘Uzège, j’ai eu la chance de faire des reportages en Petite Camargue en tant que correspondante locale de presse. J’ai reçu un bon accueil, découvert de belles traditions, un magnifique environnement et de très nombreuses passions et initiatives que je me régale de faire partager dans mes articles.
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