Rassemblées à Beauvoisin, plusieurs centaines de personnes, ont rendu, un dernier hommage à Samuel Fougairolles, le jeune manadier de 20 ans de la manade Martini, mort accidentellement.
Une immense peine
Le décès de Samuel, parti trop tôt et trop vite, a plongé sa famille, ses amis et le monde de la bouvine dans le plus profond désarroi et une immense peine. C’est tout le peuple camarguais qui s’est mobilisé en ce vendredi matin, symboliquement le cortège a démarré du domicile du grand-père paternel, décédé en octobre dernier. Samuel a été escorté par 10 cavaliers, gardians de la manade et accompagné par sa jument recouverte d’un drap noir, et de sa chienne Isis, fidèle compagne de chasse.



L’ émotion fut forcément forte au moment de l’arrivée du cercueil sur le parvis du Temple, la Nacioun Gardiano était représentée par Bérenger Aubanel, drapeau en berne, présence de Camille Hoteman, Reine d’Arles, de manadiers , d’élus et de tous ses amis.
Apprécié de beaucoup de monde, ils étaient très nombreux à vouloir rendre un dernier hommage et apporter leur soutien à la famille et tous n’ont pas pu entrer dans le Temple archicomble. La cérémonie sera suivie à l’extérieur, par plusieurs centaines de personnes, grâce à une retransmission audio.
Par des paroles réconfortantes la diacre a soutenu les proches, l’émotion a gagné davantage l’assistance avec le témoignage de Camille, sa sœur et de Benjamin son frère jumeau, bonheurs d’enfance et moments de vie pour ne pas douter d’avoir aimé et d’avoir été aimé. Ses amis proches, eux aussi, ont évoqué leurs souvenirs car « rien n’est plus vivant qu’un souvenir » (F Garcia Lorca).
Un moment vibrant avec Régine Pascal, une amie proche de la manade, avec le chant « du gardian de Camargue ».
L’ envol de vingt colombes, du baume au cœur

Un symbole fort pour un au revoir, dans un geste d’une infinie douceur et de tendresse, des membres de la famille ont lâché chacun une colombe , suivi par un envol commun. Les oiseaux ont fait plusieurs cercles dans le ciel, au dessus de la foule, avant de disparaître emportant avec elles les mots de Benjamin « Toi qui enfant voulais être aventurier, tu es parti où les chasseurs et les gardians seront là pour t’accueillir, dans cette si belle Camargue des cieux, tu es un rayon de soleil qui brillera toujours dans notre cœur… Tu n’es plus là où tu étais mais tu seras partout où on est « .
Le chant du Gardian par Régine Pascal
