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L’ Aubade une Tradition Ancienne

Les jeunes du village, surnommés les « abats », ont apposé des empreintes , des dessins au pochoir (l’empègue), sur le pas de porte des habitants de Beauvoisin, contre une obole. Cette tradition, appelée l’aubade, précède la fête votive qui, à l’origine, était une fête patronale en l’honneur de son saint patron, Thomas .

Originaire des régions , de la Vaunage et de la Petite Camargue l’aubade célébrait le départ des conscrits au service militaire. Bien que le service national ait disparu, les jeunes qui animent les festivités perpétuent cette tradition ancienne avec enthousiasme.

Cette année, la jeunesse s’est donné rendez-vous chez Claude Aubat, le premier qui s’est intéressé et qui a inventorié les empègues du village. Les abats ont apposé sur le fameux « mur des empègues » de Claude Aubat, leur dessin représentant la flamme olympique entre une tête de taureau et d’un cheval Camargue avec VLJ 25 (vive la jeunesse). Le nombre 25 correspondait, à l’époque, à l’année des 20 ans des conscrits et de leur départ sous les drapeaux.

 Derrière chaque empègue, il y a une histoire liée à un évènement marquant qui s’est déroulé dans l’année, la plus vieille empègue remonterait à 1894.

Les Conscrits

 « Les abats, le premier dimanche matin , parcourent les rues du village avec les musiciens. On joue quelques morceaux devant les maisons où ils ont , auparavant, affiché au pochoir leurs aubades, qui portent l’année de leurs vingt ans. Les étrennes récoltées tout au long des rues servent à payer les frais de la fête, la course de la jeunesse et peut-être les apéritifs… ». (source « La remémbranco)

Le conseil de révision, témoignage de Serge Villanueva.

Une obligation faite à tous les jeunes garçons âgés de 19 ans, de se présenter à la mairie du canton pour la sélection.

 » Nous étions convoqués à la mairie du chef lieu du canton, Vauvert,  nous étions dans l’obligation de nous déshabiller, tous alignés devant une assemblée de personnalités dont le médecin major. Toise, poids, pieds, test auditif, acuité visuel,  on tousse un bon coup tout en se faisant palper les bijoux de famille et BON pour le SERVICE et pour les filles, on pouvait accrocher sur notre veste la cocarde de la république. Cette cérémonie s’accompagnait d’un rituel , nous faisions la farandole des lavoirs en remontant la rue de la Carrierasse, et retour, avec tambour, trompette et bâton de sergent major, puis visite des maisons des filles « de la classe » avec aubade, le maire nous invitait chez lui pour un vin d’honneur. Un sacré tintamarre avec l’indulgence des habitants. Le jeu étaient d’interchanger, dans la nuit, les pots de fleurs de toutes les maisons , le lendemain matin, c’était la valse des mères de famille pour récupérer leurs chers pots de fleurs. Je me souviens d’un soir, je devais avoir 10 ans, ma mère entend du bruit, c’était Franck Boissier avec Max Reynaud sur ses épaules qui essayaient d’emprunter nos pots de fleurs, ni une ni deux, ils ont reçu le contenu de notre pot de chambre sur la tête. C’était fait gentiment … »

Les conscrits de la 61

Les conscrits de la 61 : Jeannot Viti, André Pongy , René Cayzac, André Villanueva, André Abert, Jean Marc Boyer, Maurice Tourreau , le porte drapeau Raymond Bres . sur la 2éme photo au saxo Fred Donnadieu, Willy Gervasy, René Vollaire, Jean Viti, André Prades, Claude Aubat, Claude Tourreau, Claude Tournac, . Vollaire, André Dufes, au saxo Claude Guenon, Raymond Bres, à genou Wilfrid Lacasse, Guy allier, Paul Oustric, André Villanueva, André Vollaire

L’apéritif offert par le Maire André Belin aux conscrits, sur la 2eme photo au saxo Fred Donadieu, Willy Gervasy, André Dufes, André Aubert, Willy Lacasse, le Maire André Belin, Henri Marque, Maurice Tourreau, 2 personnes de Franquevaux, René Cayzac, André Villanueva, André Vollaire, Baillot et Jean Boyer.

crédit photos Serge Villanueva

Les plus jeunes n’ont aucune idée de ce qu’était le Conseil de révision ! Ceux qui ont effectué leur service militaire après les années 1960,  n’en ont qu’une idée floue, tandis que les plus âgés conservent de véritables souvenirs à ce sujet. À l’issue de cet examen, les jeunes étaient classés en trois catégories , bons pour le service, inaptes ou ajournés. Le statut de « Bon pour le Service » était souvent l’occasion de porter un brassard plus audacieux affichant le prétentieux « Bon pour les Filles », mais il était surtout synonyme d’une bonne « Cuite ». Merci à Serge Villanueva d’avoir évoquer ses et ces souvenirs. Le bâton major était récupéré en Mairie et servait d’une génération à l’autre.

page FaceBook SIANS D’AQUI !! de Serge Villanueva

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