You are currently viewing Gaston Bouzanquet, un regard photographique sur la Camargue.
abrivado photo Gaston Bouzanquet 1913

Carte postale d’une abrivado avec au verso ces mots s’adressant à Mr Octave Teissier négociant en vin de Beauvoisin « Cher Monsieur, A lundi le plaisir de vous voir. Ci contre une bonne arrivée de taureaux pour distraire votre frère qui travaille trop…! Tous ces Georges sont les mêmes ! Amitiés à vous deux signé Gaston Bouzanquet  » (archive de Mme Catherine Nègre Beauvoisin) .

« Mon père, Marcel Raynaud, vient de me confirmer que cette photo est de 1913, prise au passage de « l’ Espérion  » (Piles Loins) à l entrée de Vauvert . Casimir Raynaud sur Désiré ( petit cheval de couleur ) est à gauche. Mathieu Raynaud sur une monture blanche bâton en main est à la même hauteur côté droit . Jean Matthieu, frère de Jacques… oncle de Robert… propriétaire du Cailar fait la tête de l’abrivade … « 
( Chantal Pardo Les Saintes Maries De La Mer).

Témoin photographique de la Camargue.

Fils de viticulteur, Gaston Bouzanquet naît en 1866 à Vauvert où Ulysse son père fut maire. La crise du phylloxéra dans les années 1870 oblige la famille à s’installer à Paris où Ulysse Bouzanquet devient négociant en vin.

C’est à Paris que Gaston étudie et découvre aux expositions universelles de 1888 et 1900 de nouvelles technologies. Il s’ouvre alors aux arts et aux nouvelles découvertes, en particulier la photographie stéréoscopique qui deviendra son quotidien.

Ses rencontres dans la capitale avec Jules Roux « le grand Marseillais » et député des Bouches du Rhône, de Frédéric Mistral et de la journaliste provençale jeanne de Flandreysy, tous défenseurs du Félébrige et de la Provence auront une influence sur le cours de sa vie.

A la fin de ses études, docteur en droit, il retrouve son village natal et le mas des Silex . Photographe dans l’âme, il parcourt la Camargue et devient le témoin et l’acteur de ce pays sauvage et traditionnelle en pleine évolution.

Son regard photographique est une véritable mémoire de cette première moitié du XX siècle et de l’émergence de l’identité camarguaise. Regard sur les activités humaines comme la chasse, la pêche et la bouvine, sur les fêtes populaires traditionnelles et leurs jeux taurins. Membre de la Nacioun Gardiano, il n’aura de cesse de faire connaître cette culture provençale se rapportant plus particulièrement au taureau Camargue.

En 1925 Gaston Bouzanquet publie un ouvrage avec son amie Jeanne de Flandreysie, « Le Taureau de Camargue  » l’origine de cet animal et de ce qui constitue les coutumes tauromachiques provençales et languedociennes et de ces spectacles populaires. (source Michèle Pallier membre Académie de Nîmes)

La Camargue en images.

Le Musée de la Camargue conserve plusieurs fonds photographiques légués par les familles de photographes, Gaston Bouzanquet (1866 1937), Carle Naudot (1880 1948) et Etienne Laget (1896 1990). Le fonds de Gaston Bouzanquet est estimé à 5000 prises de vues environ, réalisées entre 1890 et 1936 dont 1500 plaques de verre en stéréoscopie permettant d’obtenir une image en en relief à l’aide d’une visionneuse (stéréoscope Mackenstein).

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Clichés pris entre 1900 et 1937 de la vie en Camargue, de ses taureaux , des gardians et de l’engouement de la population pour le spectacle taurin.

Beauvoisin

Vauvert – Gallician

Le Cailar

Liens

Musée de la Camargue

Les fonds photographiques exceptionnels légués au Parc régional Naturel de Camargue, tiennent une place essentielle dans la scénographie du musée. Musée de la Camargue Mas du pont de Rousty Arles.

La base Joconde du Ministère de la Culture permet d’accéder aux photographies en ligne. Le lien ci-dessous vous permet d’accéder à la base photographique de Gaston Bouzanquet , il suffit de modifier la recherche en haut de page pour accéder aux photos de Beauvoisin, Le Cailar ou autres lieux, personnes, jeux taurins… mais pour les admirer il faut visiter le Musée de la Camargue.

Joconde Bouzanquet Vauvert

Je remercie Anne Tindille en charge de la gestion des collections au Musée de la Camargue, Chantal Pardo pour ses précisions concernant la photo de l’abrivade, Jacky Tourreau auteur Taurin et Catherine Nègre par qui tout a commencé.

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