Un an après être venu à Vauvert pour initier les écoliers à l’art abstrait en réalisant une fresque dans leurs écoles, Guillaume Bottazzi revient pour finaliser son œuvre géante sur les murs de la résidence du Bosquet.
L’artiste international avait accepté le défi de la société Semiga dans le cadre du projet culturel urbain Renouv’Art sous le label Osons la culture porté par la municipalité. « Il s’agit de faire découvrir l’art moderne à un public qui n’y a pas forcément accès et embellir l’architecture tout en apportant du bien-être » explique-t’il. Des études universitaires auxquelles il a contribué ont démontré les effets de cet art sur le cerveau. «Les formes et les couleurs peuvent réduire l’anxiété et participer à la santé mentale, physiologique et sociale. » L’artiste aime conjuguer le beau et le bien.
Il évoque également la poésie et essaie de susciter le rêve dans le milieu urbain. Ses pièces sont uniques, commandées souvent par des musées, des villes ou des ministères. L’œuvre dont la conception est pérenne s’inscrira au patrimoine de la Ville s’étale sur 100m², 2,5 tonnes. Des plaques de 150 kilos réalisées avec des émaux. Les minéraux ont été réduits en poudre, associés aux pigments et cuits avec du verre. Elle s’inspire de la nature, évoque un univers végétal en harmonie avec les espaces verts de la résidence, mais aussi des peintures murales réalisées par l’artiste local Pyrate sur les murs de l’école de musique et ceux de la résidence. Un bel espace culturel à la portée de tous.
L’installation était toute aussi impressionnante que la création de Guillaume Bottazzi. Une grue de 30 mètres de haut avec des ventouses et des grutiers spécialisés pour poser une par une les plaques nécessitant deux journées de manœuvre, sous l’étonnement des résidents et des passants. « Rien n’est parfaitement droit ou plane » a expliqué le concepteur, « il a fallu y aller très progressivement. » Les écoliers étaient à nouveau conviés pour rencontrer l’artiste. Il les a salué un par un et s’est prêté à un sympathique jeu de questions réponses. « Pour eux c’est un aboutissement du travail qu’ils ont fait sur l’art abstrait ». Les enfants se sont montrés très perspicaces malgré leur jeune âge. « Ils n’ont pas de gêne devant l’abstraction et peuvent laisser aller leur imagination. » Guillaume Bottazzi privilégie le jeune public pour éveiller sa sensibilité et mettre l’art à sa portée.
Les petits Vauverdois garderont longtemps le souvenir de leur rencontre avec l’artiste en passant devant l’œuvre immuable.